lundi 29 novembre 2010

M'Bodiène sur la petite côte

Essentiellement pour se ravitailler en Nutella, nous sommes partis ce weekend à M'Bodiène, dans la maison des parents de Grégoire, le bénévole de 19 ans qui a décidé de rester 9 mois sur place. Un véritable paradis, dans tous les sens du terme! Baraque superbe, donnant sur la lagune, une dune de palétuviers, puis l'océan à perte de vue. De plus, la gentille cuisinière Clarisse nous a concocté de bons petits plats, dont un cochon, que nous avons acheté et fait tuer, histoire de changer du mouton et du riz au poisson (overdose!) Les pieds dans l'eau, nous avons également fait une bonne ballade en canoës pour voir des pélicans, malheureusement invisibles, et passés deux nuits à regarder les étoiles filantes (ah, les nuits africaines!) Une étape parfaite entre deux semaines de boulot et les hurlement des bambins!

Sur la route, de Diofior à M'Bodiène, le Tan, une lagune en partie asséchée dans laquelle on se perd facilement
La maison de Grégoire, une pure merveille! Et encore, on ne voit pas la terrasse, le jardin, la cuisine et le loft!
Des toubabs en ballade sur la lagune! Ah, poésie! Que ne donnes tu pareille félicité aux français dans leur froideur!
Bon là, j'étais un peu coincé au milieu des palétuviers, avec les crabes qui essayaient de me bouffer!
No comment...

L'Asso Asufor à Diofior!

Après un silence prolongé dû aux innombrables coupures de courant sénégalaises (c'est une véritable plaie!) et un weekend à l'extérieur de la ville, me voici de retour pour des news toutes fraîches! Nous avons bossé toute la semaine, nous répartissant entre le centre d'accueil pour les gamins (petite, moyenne et grande section de maternelle) et un atelier de formation informatique pour les personnages clés de la ville (conseillers municipaux, profs, personnel hospitalier et représentants d'assos). J'avoue que cette deuxième occupation est un peu laborieuse, toujours du fait des pannes, des mouches qui adorent les ordinateurs, et de la lenteur à laquelle nous avançons... Par contre, côté gamins, c'est génial! Dur, épuisant, voire carrément éreintant, mais très enrichissant et amusant: comme ils sont très petits et que seuls les plus grands entravent quelques mots de français (cela dit, je commence à bien parler le Sérère et le Wolof), ce n'est pas toujours évident de les maintenir concentrés, mais nous avons élaboré plusieurs ateliers de dessin, conception, découverte et chanson qui ont le mérite de les intriguer et de les faire marrer... (La plupart d'entre eux n'ont jamais eu de crayon dans les mains, c'est pour dire!) Quant aux récréations, c'est un joyeux bordel où il faut être constamment hyper vigilant car ils éprouvent un grand plaisir à se foutre sur la gueule dès que l'on a le dos tourné... Bref, que du bonheur
Le mur de l'école, ou de la garderie devrais-je dire!
La petite section (3 ans). Au grand complet, ils sont 150... pour une seule maîtresse!
La grande section (5 ans) Admirez un peu la pédagogie pour se faire respecter!
La récréation. On les fait chanter et danser pour certains. Assez cocasse car ils ont tendance à s'emballer...
Atelier "Je pose une bouteille sur ta tête et tu ne bouges plus s'il te plaît!"
Formation informatique avec les dignitaires du village... dans la salle commune de la maison!

vendredi 19 novembre 2010

La Tabaski à Diofior

Diofior enfin ! Premier lieu de mission, à l’entrée du Siné Saloum et de ses lagunes… L’accueil est parfait, Moustapha Faye, dit Mousta (le président très actif de l’association) et sa famille au grand complet, sont adorables. Et j’ai le plaisir d’être accompagné de plusieurs autres bénévoles français plus sympas les uns que les autres ! Le seul hic, c’est que le travail dans le centre, avec les 3 sections de maternelles, ne commencera que lundi prochain, cette semaine étant celle de la Tabaski, grande fête musulmane où tout le monde se met sur son 31, même les toubabs (blancs), et où chaque famille égorge un mouton pour le manger les jours suivants de toutes les façons possibles et imaginables… Je vous laisse faire le compte des moutons tués hier dans tout le Sénégal… Une fois le premier plat dégusté, la coutume veut que l’on se rende chez ses voisins… pour remanger encore, et encore ! C’est simple, j’ai fait 6 repas…


La prière du matin, à 9h, où l'imam tue le premier mouton pour débuter les festivités

Notre mouton, baptisé Sarko, a mis un bon quart d'heure avant de rendre l'âme

Tournée générale chez les voisins

Les toubabs en boubous... La classe!

M'Bour et Joal Fadiouth

Après Dakar, la petite côte! Il a été difficile de dire au revoir à Pascal, mais les paysages qui se sont offerts à moi depuis ont largement compensé la tristesse de quitter la capitale... Bien qu'il faille prendre de nombreux transports collectifs pour descendre vers le sud (cars "rapides" ou taxis clandos de 7 places d'un confort tout relatif) ça valait vraiment le coup! M'Bour a tout d'une petite station balnéaire où les seules véritables attractions sont l'arrivée des pêcheurs, le marché du soir dans le noir complet, et le bar salle de sport tenu par un champion olympique judoka, Khalifa Ababacar Diouf. Quant à Joal, c'est mignon tout plein, on accède à l'île de Fadiouth par un pont en bois de 500 mètres, une deuxième île abrite le célèbre cimetière mixte chrétien et musulman, entièrement couvert de coquillage, et la mangrove recèle tout une faune ornithologique rare, se livrant à un ballet aérien ponctué de plongeons en piqué pour attraper les poissons...





  
Tous les commercants de Fadiouth ont pris la liberté d'emprunter les noms des grandes chaines françaises... On trouve donc Leclerc, Auchan, Franprix ou encore les galeries Lafayette!!!


mercredi 10 novembre 2010

L'art dans tous ses états...

L'art est omniprésent en Afrique, et le Sénégal n'est pas en reste, croyez moi! Sous toutes les formes, pour tous les styles, à tous les coins de rue. Des quelques pas de danse esquissées par monsieur tout le monde à la moindre note de musique, aux nombreuses expressions picturales et plastiques présentes aussi bien dans les étals des artistes vendeurs que sur les murs des bâtiments, l'oeil est sans cesse sollicité par une multitude de démonstrations artistiques. Quant aux oreilles, c'est un régal de tous les instants, entre les concerts de djembés improvisés un peu partout, les chants spontanés, les transistors poussés à fond et les énormes enceintes disposées dans les marchés et diffusant reggae, salsa, musique trad... Bon, pour la musique, c'est difficile de vous en donner un échantillon, mais voici quelques photos sympas...

Corniche Ouest, un mur tagué sur plus d'un kilomètre

Les Cars Rapides, tous peints au goût du propriétaire

La Statue de la Renaissance, construite par le président actuel pour environ 2 milliards, alors que la population crève de faim 


"Magasin" d'un artiste de l'île de Gorée

dimanche 7 novembre 2010

Des Toubabs en visite...

Nous avons eu le plaisir, hier soir, d'accueillir ici même à Dakar des membres d'équipage, dont la belle hôtesse Elodie... Rendez vous est pris, après son atterrissage, au Relais Sportif, resto concert à 2 pas de chez Pascal. Quelques verres, quelques plats (Dibi et Thiof), un groupe de salsa local, des petits chatons partout, et la Dodie était aux anges... Et nous aussi!



Le lac Rose (ou lac Retba)

A 40 kms au nord de Dakar, pas loin de Rufisque, se trouve le lac Retba (dit Rose pour sa couleur, uniquement quand il fait très beau malheureusement). Cette particularité est due aux nombreuses algues colorées présentes au fond de l'eau, ainsi qu'à la haute teneur en sel (10 fois celle de l'océan et presque autant que la mer morte!). Ce qui fait que l'on flotte quand on s'y baigne... C'est assez plaisant pour quelqu'un qui a toujours eu du mal à faire la planche! Quant à la prospection saline, ils n'ont rien à envier aux chantiers de Guérande, si ce n'est qu'ils plongent à demi nus, couverts de beurre de Karité, et doivent se rincer abondamment en sortant... Ah oui! Il y avait aussi un babouin rigolo...








jeudi 4 novembre 2010

Allah akbar!

Le Sénégal est un pays cosmopolite. Non seulement par la présence de nombreux expatriés européens, de l'importante communauté libanaise (à Dakar du moins) mais également par la multitude de peuples venant de l'ensemble de l'ouest africain. On y trouve majoritairement des Wolofs, mais aussi des Peuls, des Lébous, des Sérères, des Mandingues, des Toucouleurs, des Diolas et autres Bassaris, eux mêmes composés de sous groupes ethniques... Cette diversité culturelle engendre naturellement des différences notoires, notamment en terme de croyances et de religions. En effet, l'animisme est très présent, chaque peuple ayant sauvegardé son cortège de traditions ancestrales; les chrétiens ne sont pas en reste, même s'ils boudent leur magnifique cathédrale; quant aux musulmans, ils sont partout! Des centaines de mosquées surgissent un peu partout dans le paysage, de la petite salle communale à la Grande Mosquée, certes moins impressionnante que celle d'Hassan II, au Maroc, mais néanmoins très belle et gigantesque! On trouve également un peu partout des espaces de prières, petits parcs de 10m2 recouverts de tapis, et bien évidemment les fidèles isolés munis de leur propre natte, se prosternant en direction de la Mecque, à même la rue ou le trottoir...




lundi 1 novembre 2010

L'île de Gorée!

Salut les amis! Une journée de plus à Dakar, passée sur la douce île de Gorée, à boire des jus de bissap ou de gingembre, au milieu des bougainvilliers et des anciennes demeures coloniales... Car bien qu'aujourd'hui, ce petit paradis soit essentiellement peuplé par des artistes peintres ou sculpteurs (de talent!), l'île était à la base une forteresse stratégique convoitée tour à tour par les portugais, les hollandais, puis les français, pour superviser entre autres le transit des esclaves en provenance de toute l’Afrique de l'ouest...