vendredi 11 mars 2011

Vie Ouagalaise...

Cela fait maintenant plus de deux semaines que je n'ai posté aucun message et vous m'en voyez navré, mais j'étais simplement en train de vivre pleinement cet interlude de voyage à Ouagadougou. Il s'est d'ailleurs passé tellement de choses dans ce laps de temps que je ne sais par où commencer... Peut être par le commencement?
Tout d'abord, Martine est rentrée au pays du fromage, des tulipes et des moulins. Plus tard que prévu, mais son premier billet était censé la faire passer à Tripoli, ce qui posait un léger problème vous imaginez bien... Il m'a fallu quelques jours pour m'habituer à cette soudaine "solitude", mais heureusement, cela s'est passé en plein Fespaco, je n'ai donc pas eu le temps de m'ennuyer, passant mes journées à me rendre d'un cinéma à l'autre pour assister aux projections. Un pur régal! Sur une centaine de films, j'ai bien du en voir la moitié, dont certains d'une qualité époustouflante... Les cérémonies d'ouverture et de fermeture, relevant plus des Jeux Olympiques que d'un festival de cinéma, étaient également à couper le souffle, mêlant dans une chorégraphie minutieuse concerts, danseurs, figurants, échassiers, cavaliers et feux d'artifices. Du grand, très grand spectacle, surtout que je me trouvais quasiment dans la tribune officielle, en compagnie de Frédéric Mitterrand et de son Excellence le Dictateur Inébranlable Blaise Compaoré, étrangement couronné pour l'occasion.
Le reste du temps, je l'ai passé à sillonner les rues de la capitale en moto, explorant des quartiers inconnus, allant de maquis en maquis, rencontrer des amis, des expats, des cinéastes venant des 4 coins du continent ou des voyageurs, m'imprégnant pleinement de cette fameuse "liberté" Burkinabé. La vie est douce, mais je dois poursuivre le voyage. Je partirai donc dans quelques jours à Bobo retrouver des potes, puis peut être essaierai-je de forcer la frontière Ghanéenne, n'ayant pas pu me procurer le visa, et cela sans la moindre explication valable.
J'ai beau me sentir dorénavant complètement africain, malgré un léger handicap pigmentaire que l'on me fait encore parfois ressentir, je ne peux m'empêcher d'éprouver une douce nostalgie du pays, de la famille, et des amis. Prenez donc soin de vous, je tente d'en faire autant.


L'affiche du festival... Non? Si , si... Je vous le promets!

Les petits hommes et animaux de plomb du festival, car ici, rien ne se perd, tout se transforme
  
Cérémonie d'ouverture, ballet équestre et danses traditionnelles sont au rendez vous

Final de la cérémonie de fermeture, la réaction des africains face à un feu d'artifice me fera toujours mourrir de rire

Même si je ne cautionne pas, ce n'est pas tous les jours qu''on se retrouve face à un dictateur

Des amis artisans en pleine confection d'un Batik. Coton, wax, couleurs et pétrole, et le tour est joué

Le rendu de ma commande. Leur vitesse d'exécution est hallucinante

Mes potes Mathieu, Faya et moi, célébrant en maquis comme il se doit la Journée de la Femme

A mon grand regret, j'ai cassé mon appareil photo et ai du en racheter un tombé du camion, veuillez donc excuser la qualité des tirages :) Quant au choix des photos, j'utilise beaucoup ma vidéo caméra, mais ne peux encore les transférer faute de matériel d'installation, sinon, tout va bien...