mardi 17 mai 2011

Rupture brutale... mais pas si mal...

Il y a une semaine de cela, je me trouvais encore à Porto Novo, à travailler pour l'association Jeunesse Ambition. Malheureusement (ou fort heureusement selon de là où l'on regarde), un violent différent m'opposa à la femme du directeur (alias "maman"). Devant mes yeux se déroula un pastiche de tribunal correctionnel, où elle tenait tout à la fois les rôles de juge, procureur et avocate, laissant celui de bourreau à l'un des "grands" du centre, en le poussant à punir les fautifs à coups de bâton ou de lanière. Lorsque je me rendis compte de la chose, en entendant les hurlements de douleur de la petite Déborah, je m'interposai bien évidemment, entamant ainsi aux yeux des gamins la première révolte contre l'autorité arbitraire et jamais remise en question de leur direction. Mais cela ne s'arrêta pas là! Je revins un peu plus tard pour tenter de discuter plus calmement avec le directeur lui même, Lucien (dit "papa"), quand soudain il vit rouge et remit en cause notre présence dans les murs de son centre... Une brutale algarade eut lieu devant les enfants, où nous faillîmes en venir aux mains, ce que je déplore. Vous vous doutez bien qu'après leur avoir adressé un clin d'œil malicieux en guise d'adieu, je quittai le centre pour de bon, et dès le lendemain, la ville elle même. Je tiens à préciser que l'histoire n'en restera pas là, et qu'à mon retour je prendrai les mesures nécessaires pour que les châtiments corporels cessent dans cet "orphelinat"...
Depuis, nous nous sommes rendus à Abomey, capitale des rois et de l'empire Dahoméen, où nous avons rencontré Tony (photographe baroudeur) et Emilie (danseuse stellaire), un couple de toulousains venus en camion depuis la France (et connaissant bien les potes de l'Herbe Folle!), qui nous a accepté à leur bord dans leur remontée vers le Burkina. Belle rencontre, qui m'a convaincu davantage que mon avenir est vraiment dans le voyage, et qui nous a emmené également ensemble au Parc de la Pendjari pour un safari mémorable. En effet, à défaut d'avoir rencontré des lions (tant convoités!), nous avons eu notre content d'éléphants, de crocodiles, de singes, de phacochères, d'antilopes innombrables de toutes sortes, d'une myriade oiseaux magnifiques, et même de lycaons... Grandiose! Même si dormir à l'arrache dans les miradors du parc, à deux pas de tous ces prédateurs, n'était pas spécialement rassurant je dois l'avouer... Sur une si belle lancée, et sans trop savoir où nous voulions nous rendre après cela, nous avons poussé la route jusqu'à Ouaga, d'où je vous écris aujourd'hui. La suite reste encore obscure, étant dorénavant frileux quant aux associations africaines, et n'ayant d'ailleurs plus de nouvelles de celle où je suis sensé bosser en Juin. peut être allons nous explorer le nord du pays dans la partie sahélienne, afin de se balader en chameau et rencontrer des guérilleros du Niger... On verra...

Pour ne pas changer mes habitudes, voici l'église d'Abomey

Blason de l'un des nombreux rois de Dahomey, présents sur tous les murs de la ville
Fresque vaudou sur la case des sacrifices (humains, cela va sans dire...
Représentation des Revenants, autrement dit des Masques qui demandent de l'argent dans la rue, et qui frappent ceux qui ne donnent pas assez... Et tu ne peux pas répondre!
Forêt de statues, chez Monique, mini jardin d'Éden à Abomey
Le cametar de Tony, venu de Toulouse, et appelé En route vers le forum en l'honneur du forum social Mondial de Dakar, où ils ont bossé avec Emilie
Les fameux Émilie et Tony
Aldo Maccione, tatoué, dans les chutes de tanongou

La cascade de Kouta, mais ça rend mieux en vrai, avec des petits serpents d'eau turquoise dedans
Émilie, pour une séance de Danse-Photo avec son homme
Le surfeur des roches, un taré qui ne vit que pour l'extrême et qui s'épile le torse ainsi

Je sais pas... J'adore ce panneau...
Au bord de la route, vers la Pendjari
Troupeau d'éléphants
Pareil...
Encore...
Antilopes
Crocodile
Une sieste bien méritée...