dimanche 26 décembre 2010

Ségou, capitale Bambara

La route se poursuit, lentement, vers Djenné et le Pays Dogon. La halte à Ségou était indispensable, tant pour les paysages, sublimes comme toujours, que pour fêter Noël dignement. La ville possédant une importante communauté chrétienne, tout le monde s'est mis d'accord pour faire la fête. Il ne manquait que le sapin en fait... Je voulais décorer un manguier, mais ce n'était pas pratique et mes rubans n'étaient pas assez long. Pour faire court, Ségou est l'ancienne capitale de l'empire Bambara, mais abrite aujourd'hui de nombreuses ethnies, venant de tous les horizons, qui parviennent à cohabiter pacifiquement... Et ça, ce n'était pas gagné, vu le nombre de guerres tribales qui se sont déroulées ici! Bref, Noël est passé, concert et beaucoup de Flag (LA bière africaine) au programme, dans la joie et la bonne humeur. Demain marquera un nouveau départ, direction Sanouna, et son association hollandaise...

Pinasse collective de luxe, spéciale Toubabs, pour la traversée du fleuve

Marché des potier. Les artisans ségoviens sont réputés pour leur travail dans toute l'afrique de l'ouest

Grande Mosquée de Ségou, encore plus impressionante que celle de Bamako

Un piroguier dans son labeur

Le Gang des Small Bad Boys, mini guides en herbe, fans de Jackie Chan

Traversée du fleuve en pinasse collective, parmi une trentaine de personnes, une quinzaine de scooters, les ballots, et les pieds dans l'eau. J'ai appris plus tard qu'il n'est pas rare que les bateaux coulent sous la surcharge...

Coucher de soleil au réveillon de Noël, moment particulier entre tous, peut être le plus dépaysant. Bonnes Fêtes à tous!

Bamako version touristique...

La capitale est tout de même digne d"un second opus, voici donc quelques photos supplémentaires, prises durant les derniers jours de notre étape bamakoise. Un petit mot au passage pour remercier et saluer toutes les personnes rencontrées là bas: Karim, pour l'accueil et la gentillesse, Willy, Souhade et Issa Idjé, pour les mêmes raisons, mais également pour la plus belle cabane construite dans un manguier, et les meilleures chips maison, Vitia le Tchèque et Morgane la Belge, pour les films et les échanges... Bonne route à vous et à la prochaine j'espère!

Bamako la mystique, de l'autre côté du fleuve...

Le toît du grand marché, atteint à la suite d'une périlleuse ascension

Masques du Marché Artisanal, je m"en suis offert un pour Noël (bouhou)

Une rue, banale, c'est le bordel...

lundi 20 décembre 2010

J'ai trouvé le Point G!!!

La capitale malienne n'a rien a envié à Dakar. Industrialisée, surpeuplée et surpolluée, on s'y sentirait presque comme à la maison... Les différences résident, encore une fois, dans la langue, les transports (les bus collectifs sont ici appelés Sotramas et sont peints en verts), et le fait que la ville est surplombée par deux gigantesques collines; l'une abritant le palais présidentiel, et, apparemment, une myriade de bunkers et de Salles au Trésor, l'autre étant équipée de toute les installations radios de la ville, et accessoirement et très mystérieusement appelée Point G... Les africains me feront toujours rire! Rappelez vous qu'à Dakar, les deux collines jumelles portaient le doux nom de "Mamelles"...
Bref, entre deux gazs d'échappement, Bamako dévoile ses richesses, ses particularités et ses monuments (construits en grande majorité par les chinois, très présents ici). En voici un avant goût, pour vous, hiboux et petits choux qui tremblaient des genoux à Paris et en dessous... OK, j'arrête...

Front de mer, du fleuve Niger

La tour couronnée, siège central des banques d'Afrique de l'ouest

Cathédrale de Bamako

Le Far West en ville...

Vue du Point G, la pollution Bamakoise

vendredi 17 décembre 2010

Un voyage sans soucis...

Ça y-est! Nous sommes au Mali! Avec Martine, ma copine Hollandaise qui m'a aidé à trouver la mission malienne, nous aurons mis une semaine à traverser le Sénégal et une partie du Mali! Que ce soit en bus, en voiture (grâce à Djié, importateur de poisson à Bamako rencontré fortuitement à l'auberge de Tambacounda, qui nous aura emmené en un temps record à Kayes, après la frontière), ou en train, dont un train marchandise (un vrai s'il vous plaît!). Un voyage long, épuisant, mais riche en émotions et en paysages sublimes... La différence entre les deux pays est flagrante. En dehors de la langue (on est passé au Bambara) et des transports, la flore change radicalement passé la frontière (sans compter le gigantesque feu de brousse qui aura marqué la transition de manière quasi cartographique), mais également la mentalité. Que ce soit le rapport à l'argent (qui pourtant n'était pas des moindres!), ou le gap persistant entre toubabs et farafis. Il faudra certainement un peu plus de temps pour oublier les us du Sénégal et s'habituer à cette nouvelle atmosphère... Du reste, tout est grandiose!

Et pour ceux qui préfèrent les romans photos, voici la véritable histoire de Mathieu en Afrique!

Tout a commencé avec le premier bus, pour lequel il n'a pas fallu moins de 15 personnes pour le faire démarrer...
Puis le second, qui non content d'avoir crevé 3 fois en route, a crevé 2 roues supplémentaires à 5kms de l'arrivée...
Ajoutez à cela l'incendie qui ravageait cruellement la savane environnante, asphyxiant l'atmosphère de fumée toxiques...

Vous comprendrez pourquoi notre héros décida de mettre fin à ses jours... Mais le train n'arriva jamais!
Ah si! Le lendemain! Courageusement, Mathieu traversa le pays, sautant de wagons en wagons tel le cabri sauvage des hautes cimes du Kuanta Kalup...

Jusqu'à ce qu'il rencontre un curieux sorcier, qui le fit mordre par son python venimeux car il n'aimait pas être pris en photo...

Ce qui donna de curieuses hallucinations à notre jeune et téméraire héros, qui se mit à voir Monsieur Patate un peu partout!

Heureusement, il fut sauvé par le peuple de la rivière, qui passait tout son temps à laver son linge sous le pont, et qui donc était très propre!
Remis de ses émotions, notre héros put reprendre ses aventures! La suite au prochain épisode!

Far West Africain

Comme l'a si bien décrit Alberto Moravia dans son excellent "Promenades Africaines", de nombreux lieux en Afrique font penser au Far West américain, du moins celui présenté par les westerns spaghetti de S. Leone et consorts. Que ce soit par les paysages dépouillés, de terre rouge, parsemés ça et là d'imposants pitons rocheux dignes des décors d'Arizona. Ou par l'architecture des villages (ou plutôt leur non-architecture), dont les échoppes, faites de bric et de broc, ouvertes au regard des passants, ou encore les étals à même le sol, rappellent ces commerçants indiens ou mexicains de nos chers albums de Lucky Luke. Alors, quand on voit, sous un vieux réservoir d'eau rouillé, passé un jeune paysan à dos de mulet, un chapeau de paille sur la tête, on se prend à rêver aux cowboys de notre enfance... Sauf que l'on est en afrique...

 



Ajout du 26/12, j'ai trouvé un cowboy! Dans Bamako! Un vrai! Il est magnifique, non? Je suis trop content!!!


lundi 6 décembre 2010

Fin de séjour à Diofior... Snif!

Ca y-est! Voici venu le temps des premiers adieux de ce long voyage! Le pire est d'imaginer qu'il y'en aura d'autres ces prochains mois... C'est dingue comme on peut s'enticher des gens en si peu de temps! Mais bon, je m'y étais préparé, et il reste tant de choses et de personnes à découvrir! Ca me remonte un peu le moral... J'ai passé cette dernière journée à filmer; les enfants, les maîtresses, la formation, ainsi qu'une super interview de Mousta, le président de l'asso... Je tremble à l'idée des heures de montage qui m'attendent à mon retour l'été prochain, mais je suis également impatient pour tous les souvenirs qu'elles feront ressurgir... Et ce n'est que le début!!! Demain matin, c'est le grand départ, direction Kaolack, la deuxième plus grande ville du Sénégal, et apparemment la plus sale (la halte sera brève je pense), puis Tambacounda, et le Mali. Je ne sais absolument pas quand je pourrai me connecter à nouveau pour vous donner des news, voici donc quelques photos pour vous faire patienter... A très bientôt j'espère!

L'heure de la sieste en famille, pour May, Khadi, et le petit Mamindor

Isabelle, la fille de Mousta, à croquer... (Ce que je fais régulièrement d'ailleurs)

Fatou et Agnès, les deux adorables pestes de la petite section. Drôles et souriantes en toutes circonstances...

Oussmane et "Moïse" Boniface, les deux agitateurs sympas de la grande section, en train de faire "bêêê..."

Le pilage du maïs par des voisines, sous 35°, cela va de soi!

Pierre, le guitariste catholique de Diofior, chantant "Dieu est là pour nous sauver"

"Maximal" Babou, le petit frère saï-saï de Mousta, faisant semblant de préparer le thé

A toutes ces personnes, ainsi qu'à celles que je n'ai pas publiées, je dis merci pour leur accueil, leur gentillesse et leur complicité. En espérant les revoir un jour, ce qui pour moi ne fait aucun doute... Inch'Allah!