mardi 8 février 2011

Ce n'est qu'un au revoir...

C'est ce que j'ai répété durant toute la journée d'hier, aux enfants du centre, aux amis; ainsi que ce matin, aux villageois travaillant au bord du bac. Et je le pense vraiment, tant les liens tissés pendant ce séjour se sont renforçés jusqu'à devenir un beau tissu d'amitié vraie, tant la vie était douce dans Sanouna, et tant les enfants du centre et des environs vont me manquer, tous, sans exception. Au vu de mes projets de découverte du monde pour les années à venir, je n'ai bien évidemment pas pu m'engager à court terme, mais je sais que je reviendrai dans ce havre où la solidarité, l'amitié et la générosité sont de mise... Inch'Allah!

Hormis les adieux déchirants de ces derniers jours (les troisièmes en 4 mois en comptant le départ de France), cette dernière semaine aura été riche en émotions de toutes sortes. Tout d'abord, le spectacle a bien eu lieu, et fut un ravissement pour tous, acteurs et spectateurs (une centaine de personnes au bas mot), même si le trac a fait faire des bourdes à certains des gamins, ce qui, au final, à rajouter du piment et une certaine touche humoristique à l'ensemble. Franchement, je suis pleinement satisfait du travail accompli, et des exploits de ces mômes qui pour certains ne savent même pas lire ou n'ont jamais joué (du théâtre, j'entends) de leur vie. C'était bluffant! Je n'ai malheureusement pas de photos à vous montrer, m'étant positionner dans les coulisses pour les diriger du mieux que je pouvais, mais j'ai filmer la "pièce", c'est déjà ça! Quant au soulagement que m'a procuré l'après spectacle, c'est tout simplement indescriptible, j'ai pu dormir comme un bébé... une nuit entière!!!

La vente du scooter fut une autre paire de manches, mais je m'en suis tiré à un bon prix, après avoir silloné Djenné, visité une dizaine de garages et reçu la visite d'une vingtaine d'acheteurs potentiels... Je ne réitèrerai pas l'expérience de sitôt, je peux vous le dire...
Mais bon! Le voyage a repris ses droits. Je vous écris depuis Mopti, la Venise Malienne et ses milliers d'îles et de lagunes, point de jonction du Bani et du Niger, port fluvial par excellence, et halte de ravitaillement pour tous les baroudeurs du pays. Demain, l'aventure recommence, direction le Pays Dogon et ses mystères... Un peu de trekking et d'escalade vont me faire le plus grand bien pour me changer les idées! La prochaine fois, je me trouverai sûrement au Burkina Faso!


L'homme Qui Murmurait à l'Oreille des Perroquets

Les acteurs, petits comédiens en herbe et en puissance

Les marionnetistes, soldats de l'ombre et de la lumière

Mohammed le Dogon, le plus jeune et grand travailleur que j'ai jamais rencontré

Avec Aba, le rire effacant pour un court instant les larmes du départ

Avec Eynia et Pama, les petites griotes, j'aurais joué jusqu'à la dernière minute
 
Aba, essayant de contrôler la classe, malheureusement pas au grand complet, et sans grand succès...

Une photo certes dépaysante, très bling bling, mais nous étions très fiers avec Martine de tous les cadeaux offerts par les gamins